Il existe de nombreuses alternatives lorsqu’on cherche à choisir une assurance-vie en France. Nous avons régulièrement l’occasion de vous les présenter. Et aujourd’hui, c’est sur Goodvie de la startup Goodvest que nous allons nous focaliser. Au fil de cet article, découvrez notre avis complet sur cette solution d’épargne.
Notons qu’il n’existe pas de formule parfaite et idéale pour chaque profil. Nos explications devraient vous servir à déterminer dans quelle mesure ce contrat correspond à vos attentes et à vos horizons.
Sachant que nous sommes ici face à un levier d’investissement suivant une ligne de conduite particulière, dans le domaine de l’écologie. Goodvest se présente comme un système « d’épargne engagée pour la planète ». En filigrane, on retrouve le principe d’ISR, ou investissement socialement responsable.
Au-delà de ces questions idéologiques, nous reviendrons sur les points souvent passés au crible lorsqu’on cherche une assurance-vie intéressante. Autrement dit les frais pratiqués, les domaines concernés par le placement des fonds, les supports d’intégration…
Nous espérons que cette entrée en matière vous aidera à faire le tri parmi les assurances-vie disponible sur le marché. Commençons par mettre en lumière quelques généralités.
Goodvest : l’essentiel en un coup d’œil
Goodvest est un nouveau-venu parmi les courtiers du paysage français. C’est en 2020 que cette compagnie a vu le jour, se définissant comme une fintech. Derrière ce terme très moderne, on retrouve l’expression anglais « financial technology ». Elle renvoie à l’ensemble des entreprises, parfois à des produits innovants mobilisant la technologie afin d’améliorer ou d’automatiser les services financiers et bancaires.
Une nouvelle entité de la fintech, donc, qui décline déjà deux solutions d’épargne :
➡️ Un plan d’épargne retraite, auquel on peut souscrire depuis 2023.
➡️ Une assurance-vie ; c’est sur elle, baptisée Goodvie, que nous nous concentrons ici.
Dans les deux cas, le groupe peut compter sur un cador du secteur : la Generali. Elle accompagne Goodvest dans chacun des deux projets.
Il faut dire que cette structure se démarque. Les problématiques écologiques sont bien plus qu’une variable intégrée à sa mécanique. Elles se nichent dans son ADN ; le « Good » de son nom renvoie à l’idée d’une proposition éthique, particulièrement en ce qui concerne la protection de l’environnement. Cela pourrait bien en faire – mais il est trop tôt pour le confirmer – l’une des ambassadrices de l’ISR, ou investissement socialement responsable.
Qu’est-ce que l’ISR ?
Afin de bien cerner la notion d’ISR, on peut partir des « coutumes » dont il se distance.
Il faut avouer que la finance n’a pas toujours bonne réputation. Une image communément cultivée laisse apparaître des traders et autres détenteurs de gros capitaux jouer avec les produits boursiers sans états d’âme. La spéculation, la course aux rendements l’emporterait alors sur la morale et le souci d’équité.
Quand il est question d’ISR, en revanche, l’aspect responsable (on parle d’investissement socialement responsable, donc) doit être considéré. Et même intégré à la mécanique principale.
Il faut citer une notion complémentaire à celle-ci : l’ESG, désignant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Le principal objectif ? Ne retenir que les voies d’investissement en accord avec lesdits critères.
Les trois grands critères ESG
Ces derniers sont, selon les cas (parfois de manière cumulative)…
- … des critères environnementaux (rationalisation des émissions de gaz à effet de serre, meilleure valorisation des déchets, etc.)
- … sociaux (respect des droits de l’homme, surveillance des conditions de travail, optimisation du commerce équitable…)
- … ou encore relatifs à la gouvernance. On pense ici au fonctionnement des entités intégrées à l’équation. Idéalement, un modèle d’ISR n’a aucun lien, même indirect, avec toute forme de corruption.
🌿 Vous l’aurez compris : Goodvest se dédie principalement (sans négliger le reste pour autant) à la première catégorie. En soi, cela peut s’apparenter à un premier argument. Si vous êtes sensible aux enjeux verts, vous savez que cette assurance-vie s’organise autour d’ambitions écologiques.
La transition écologique en ligne de mire
En 2021, une journaliste de RadioFrance titrait : « Goodvest : une assurance-vie pour financer la transition écologique ». Car en effet, derrière cette startup, on retrouve un véritable souci d’écoresponsabilité.
Rappelons que la préservation de notre environnement ne s’arrête pas au fait d’éteindre sa télévision avant d’aller dormir. Les enjeux sont autrement plus complexes. La « finance verte » doit adresser ces enjeux, en invitant notamment à une « consommation plus responsable ».
Sachant que les jeunes fondateurs de Goodvest ont souhaitée, dès la première année, aller au-delà des minimas fixés par la loi : « Même si depuis le 1er janvier 2020, la loi Pacte impose que chaque contrat d’assurance vie comporte au moins un fonds labellisé ISR (…) Greenfin ou Finansol, pour [Greenvest], cela ne suffit pas. Il a décidé (…) de mettre la barre plus [haut] avec des critères de sélection sévère ».
Nous n’entrerons pas dans les détails de cette sélection. Ce qu’il faut retenir, en tout cas, c’est que la démarche paraît sincère. L’écologie n’est pas un prétexte, mais bien une promesse inhérente au concept.
Il est justement temps de « zoomer » sur ce modèle d’assurance-vie et ses spécificités. Alors, quels sont ses avantages ? Ses limites ?
✅ Quels sont les avantages de l’assurance-vie Goodvie par Goodvest ?
Afin de compiler les atouts de cette solution d’épargne, nous avons scruté différentes sources. Certains commentaires positifs reviennent souvent, et font écho à nos observations.
L’engagement écologique… et la transparence qui va avec
Nous l’avons déjà mentionné amplement, mais il est difficile de l’ignorer : Goodvie a une vocation moderne, basée sur des préoccupations écologiques sérieuses.
Les responsables de la communication cultivent une véritable sincérité. Vous avez accès, en quelques clics, à tous les choix opérés par la firme. Ainsi, vous savez comment « circule » l’argent placé, sans zone d’ombre.
Voilà un premier très bon point. Finance, en ce qui nous concerne (et d’autres analystes le disent), semble rimer avec confiance. Attention : nous ne laissons pas miroiter le risque zéro pour autant. La magie n’est pas au programme 😉. Mais les fondations nous apparaissent stables et raisonnables.
Une interface très accueillante, synonyme de modernité
Goodvest n’est pas née de la dernière pluie… mais n’en est pas si loin ! Cela se ressent en termes d’expérience utilisateur. Notre équipe est unanime sur ce point. L’accès aux différentes sections se veut absolument fluide. On passe d’une fonctionnalité à l’autre très simplement.
La plate-forme d’investissement vous livre, en outre, toutes les informations nécessaires au suivi de vos placements. À cela s’ajoute une grande réactivité du service client, que l’on peut joindre très facilement.
En somme, Goodvest fait souffler un vent de fraîcheur sur son secteur. Vous n’aurez aucune difficulté à réaliser vos transactions – sachant que tout se veut intuitif dès l’inscription.
Des performances encourageantes
Oui, nous ne parlerons pas de résultats « impressionnants » pour le moment (d’autant qu’il faut toujours rester au moins un peu prudent). Goodvest doit encore faire ses preuves, que ce soit au niveau de son PER ou de son assurance-vie.
Toujours est-il que les premiers bilans laissent optimiste. En 2023 et selon les profils choisis, certains épargnants ont pu profiter d’une agréable rentabilité. À titre d’exemple, le module « Audacieux » affiche une performance de 12,54% par an. De son côté, le pendant « Volontaire » se hisse à 8,79%.
Vous connaissez la formule : les performances passées ne laissent pas présager les performances futures. Elles sont quand même à considérer au moment d’établir une stratégie. En l’occurrence, et à condition de faire ses calculs correctement, on peut parler d’un levier d’investissement aux risques limités, laissant entrevoir d’intéressantes opportunités.
Un accent mis sur la gestion pilotée
Ce point ne serait pas forcément positif si, dans les faits, le système se révélait laborieux ou limité. Il n’en est rien. Ce que Goodvie perd en diversité sectorielle (nous y reviendrons), elle le gagne en flexibilité dans la ventilation de l’argent placé.
Comme mentionné quelques lignes plus tôt, un intéressant panel de profils, plus exactement de cinq profils se présente à vous. Chacun présente son degré de risque. Leurs noms reflètent bien ces variations : on commence par « modéré », pour aller jusqu’à « audacieux ».
Cette marge de manœuvre n’existe pas de manière aussi prononcée chez tous les concurrents. Si vous aimez avoir une main sur la manette, cette assurance-vie pourrait rejoindre le podium de vos meilleures options.
À titre indicatif, le risque de perte correspond à environ -13% pour le profil sécurisé. De l’autre côté du spectre, on retrouve -26,81%. C’est le profil audacieux.
Des frais avantageux
Les frais pratiqués dans le cadre de l’assurance-vie sont parfaitement raisonnables. Il faut prévoir un versement initial de 300€, ce qui reste en-dessous de la moyenne. Pour le reste, nous vous laissons apprécier ce récapitulatif :
Type de frais | Frais pratiqués par Goodvie | Frais moyens sur le marché des assurances-vie |
Ticket d’entrée | 300€ | Parfois jusqu’à 1000€ (par exemple, Nalo) |
Frais d’entrée | 0% | Environ 3% |
Frais d’arbitrage | 0% | Entre 0.5% et 1% |
Frais de gestion | Jusqu’à 1,90% | Entre 0,75 et 1% |
❌ Notre avis sur Goodvie : quels sont les inconvénients et/ou les limites de cette assurance-vie ?
Goodvie par Goodvest a tout à fait sa place parmi les solutions d’épargne proposées au sein de l’hexagone. Il faut tout de même considérer quelques éléments discutables, qui pourraient freiner quelques démarches.
Un manque de diversité dans les supports et les secteurs… inhérent à la formule proposée
Si l’on ose dire, Goodvie a les défauts de ses qualités. Son souci de responsabilité, parfaitement louable, implique un renoncement à de nombreuses pistes de placement. Certains pans de l’économie sont volontairement ignorés, pour ne pas se détourner des objectifs éthiques fixés.
Cela se ressent sur la densité des supports disponibles.
- Aucun fonds euro n’est rattaché à cette assurance-vie. On peut tout de même noter la présence de fonds obligataires.
- Aucune trace de produits financiers relatifs à l’immobilier. Les afficionados de la SCPI, notamment, devront se tourner vers d’autres propositions.
- Il faut alors se « rabattre » sur certaines actions (ou trackers) thématisés.
Si vous êtes en quête d’un parcours d’investissement trépidant et multifactoriels, cette solution n’est donc pas la plus indiquée.
Une spécialisation qui invite à la prudence
Lorsqu’on conseille quelqu’un en matière d’investissement, on rappelle souvent les vertus de la diversification. En l’occurrence, fatalement, l’accent mis sur les critères écologiques et sur l’ISR plus globalement limite le potentiel de diversification.
Bien que touchant à des considérations très diverses, la transition écologique peut occasionner (ou être impactée par) des turbulences politiques. Et ce de manière plus prononcée que dans d’autres domaines.
Une dépendance étroite à Generali
Ce point aurait pu apparaître dans la série des avantages. En effet, grâce à Generali, Goodvie dispose de plusieurs filets de sécurité. Les investisseurs en bénéficient par la même occasion.
À contrario, une dissolution du partenariat pourrait compliquer la donne chez Goodvest. On observe une dynamique de codépendance qui, dans les pires scénarios, mettraient en péril la fructification des placements.
Un manque de recul
La jeunesse de ce groupe a de quoi stimuler les épargnantes et les épargnants. Une vraie vision d’avenir organise les opérations de Goodvest.
D’autres se méfieront… de cette fraîcheur, précisément. En à peine 5 ans d’existence (4 ans à l’heure où nous rédigeons ces lignes), l’assurance-vie et le PER mis à disposition par la société n’ont pas encore couru de marathon. Les performances enregistrées jusqu’ici apparaîtront-elles, dans quelques années, comme une évidence… ou comme une exception ?
En souscrivant, vous devez accepter ce facteur. On ne sait à quel point le projet écocentré de cette entité française va « tenir la distance ».
Notre avis sur Goodvie : une assurance-vie innovante, qui part sur de très bonnes bases
Il a été plus difficile de repérer des inconvénients que des avantages lors de nos investigations. En général, c’est plutôt bon signe.
La principale force de Goodvie, c’est sa cohérence. Il y a de vraies intentions derrière cette solution d’épargne. Les deux Français qui ont mis en place ce groupe osent affronter les défis de la modernité, en faisant de l’écologie leur cheval de bataille.
Côté technique, le bilan se révèle, à quelques bémols près, convaincant. Les frais sont raisonnables. L’interactivité impeccable. Et la gestion pilotée s’avère complète.
Quelques lecteurs abandonneront peut-être l’idée de souscrire à cette assurance-vie à cause du manque de diversité. Pas de fons euros à la clé. Beaucoup d’actions mises à l’index car elles ne sont pas en accord avec les critères ESG. En bref, sans être « niche », cette formule a une identité propre, qui se consacre à des chantiers finement sélectionnés (santé, préservation des paysages, protection des animaux, etc.).
Maintenant que vous avez ces éléments en tête, c’est à vous de décider. Allez-vous « verdir » votre épargne ?
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